Ah ? Ça y est ? Nous en avons fini avec la peur ? Notre bonhomme aurait-il fini par la vaincre sous tous ses états par la simple force des mots et de la pensée ?
Qu’on ne se méprenne pas. La peur n’est pas vaincue et ne le sera jamais. Après tout qu’est-ce que la peur sinon une émotion que l’on ressent tous les jours et de façon plus ou moins intense allant de la simple appréhension à la terreur face à la mort ?
Le titre a certes changé, mais le sujet reste dans la même continuité car dans cet intitulé subsiste cette même notion de peur, celle que l’on développait précédemment, qu’est celle d’exister.
Exister, le mot est simple, ses usages et définitions multiples et il ne sera pas question ici de se poser des questions inutiles sur le sens de la vie sinon de se limiter à des questions personnelles. L’action d’exister est à la fois simple et difficile, tout dépend comment on souhaite s’y prendre en fin de compte, si l’on fait partie de ces gens qui ne veulent pas se prendre la tête ou si l’on souhaite à l’inverse se transcender.
Sans porter de jugement sur une catégorie ou sur l’autre, j’ose concevoir l’être humain moyen comme un subtil mélange des deux et, pour ma part, c’est dans cette volonté de me dépasser que les émotions et les sentiments les plus néfastes font surfaces. La peur, la honte et la fierté en font partie, maintenant il serait précipité de voir ces trois termes comme purement et profondément négatifs. Il y a une logique, une relation entre eux, qui fait que le tout devient négatif et je vais énoncer ici ce qu’il en est pour moi.
La peur d’exister engendre de nombreux conflits intérieurs chez moi. Être reconnu pour ce que l’on est, n’est pas facile. Tout dépend cette fois ci de la façon dont on a grandi, dont on a été élevé. Certains vivent sans complexes, d’autre se noient dedans. Qu’ils soient physiques ou psychologiques, ces complexes existent surtout dans notre tête du fait de l’expérience que nous avons reçu de la vie, par ce que l’on a pu entendre ou voir, et c’est là que commence le problème.
Bon c’est mignon tout ça, mais où est le lien entre cette peur, cette fierté et cette honte ?
Le lien entre les trois se résume au fait que j’ai à la fois peur d’être fier que d’avoir honte de m’interdire de l’être. Il y a donc cette envie d’exister face à cette incessante peur d’en avoir le pouvoir. Pourquoi ? Parce que j’ai cette fausse idée qui veut qu’être fier soit synonyme d’écraser les autres, ce que, par humilité je ne veux pas. C’est comme ça qu’on se retrouve dans des situations stériles où je suis fier de quelque chose que je reconnais en moi mais que je n’exprimerai jamais afin d’être sûr de ne manifester aucun signe d’orgueil. C’est la bêtise de ne pas juger compatible fierté et humilité.
C’est un problème, de ceux qui vous empêche d’exister sereinement et je dois y remédier. La fierté en elle-même n’est pas un problème.